En d’autres temps, on aurait appelé un couac.

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, a indiqué dimanche que la France allait « essayer de sortir » du glyphosate dans les trois ans alors qu’Emmanuel Macron avait, lui, indiqué, en fin d’année dernière, que cette substance serait interdite « au plus tard dans trois ans ».

Ce double discours ne serait pas si grave si le glyphosate n’était pas un herbicide dangereux, reconnu comme « cancérigène probable » par  l’OMS et s’il n’était pas soupçonné d’être à l’origine du déclin massif des populations d’insectes, notamment d’abeilles, de par le monde.

Face aux risques qui pèsent sur les populations et sur l’environnement, les socialistes réitèrent leur demande d’interdiction d’ici trois ans.

Lors de la précédente législature, une première étape avait été atteinte par l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes.

Le gouvernement doit sortir du double langage sur le glyphosate : un jour l’interdiction, le lendemain les dérogations et pour finir les prolongations. Il faut à présent un plan et des mesures concrètes pour en sortir.