- Présentation générale
- À Paris, on agit pour aider les personnes mal logées et sans-abri !
- Pour la défense de la loi SRU !
Présentation générale
À Paris, on agit pour aider les personnes mal logées et sans-abri !
Depuis 2017, les politiques publiques menées par le gouvernement ne se font pas seulement en oubliant les plus pauvres mais en les attaquant directement. Avec la loi « anti squat » du 27 juillet 2023, dont l’initiateur n’était autre que le député Renaissance Guillaume Kasbarian, actuel ministre du logement, c’est une vision purement répressive qui a été promue, au risque d’aggraver les problèmes et de faire subir une punition collective aux familles.
À l’opposé de cette politique, les actions de la collectivité parisienne en faveur de l’accès au logement reposent sur trois piliers :
- Une politique volontariste de production de logements sociaux : Plus de 110 000 logements sociaux ont été créés depuis 2001, ainsi que des logements d’insertion (résidences sociales, pensions de famille, foyers de jeunes travailleurs). La majorité de gauche à Paris développe aussi des dispositifs facilitant le parcours résidentiel des ménages en difficulté, tel que le dispositif « Louez Solidaire et sans risque » dans le parc privé…
- La prévention : la collectivité déploie des moyens importants pour prévenir les expulsions locatives et éviter les « sorties sèches » d’institutions : charte parisienne de prévention des expulsions, création en 2021 d’une équipe mobile spécifique intervenant auprès de ménages inconnus d’un service social, mobilisation massive du Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL) de Paris et actions innovantes en faveur de publics spécifiques ; Dans le 12e, une réunion de prévention des expulsions est régulièrement organisée pour examiner les dossiers des personnes concernées et les aider.
- L’aller-vers et l’hébergement : la collectivité participe activement au déploiement des accueils de jour et des Espaces Solidarité Insertion (ESI) à destination des personnes sans-abri, ainsi qu’au développement des maraudes d’intervention sociale. En matière d’hébergement, elle apporte un soutien important aux réhabilitations et aux créations de centres d’hébergement, y compris en mobilisant le patrimoine de la Ville. Paris porte également en régie deux ESI, et plusieurs établissements d’hébergement et de logement de type pension de famille. Enfin, elle déploie des dispositifs à destination de publics spécifiques, tels que les familles à la rue, dans des lieux de mise à l’abri.
Zoom sur le dispositif des pensions de famille :
Les pensions de famille sont un maillon essentiel dans l’offre de logement en Île-de-France. Elles s’inscrivent pleinement dans l’objectif du « Logement d’abord » qui vise à favoriser l’accès au logement des personnes sans domicile, en limitant le temps passé dans l’hébergement d’urgence. Ces structures sont destinées à l’accueil, sans condition de durée, de personnes dont la situation sociale et psychologique rend difficile l’accès à un logement ordinaire.
Dans le 12e, la gauche aux responsabilités participe activement à la promotion de ce type de structures. Ce sont 3 pensions de famille qui seront réalisées avant la fin de la mandature :
-9 rue d’Aligre (33 logements à destination des personnes en situation de grande précarité)
-15-17 rue de Prague (23 logements)
-73 boulevard Ponitowski (27 logements pour femmes isolées)
Voici un dispositif qui mérite d’être connu et d’essaimer sur tout le territoire et pas seulement dans quelques communes de gauche volontaire sur ces sujets !
Zoom sur la Nuit de la solidarité
Son objectif ? Mieux connaître les profils des personnes sans abri pour assurer une meilleure prise en charge de leurs besoins. Parce que de telles « Nuits » ont fait leur preuve, Rémi Féraud, sénateur socialiste de Paris, a fait une proposition de loi pour mettre en place un décompte annuel des personnes sans-abri dans chaque commune à l’échelle nationale, sur le même modèle qu’à Paris.
Les chiffres de la Nuit de la Solidarité du 25 janvier 2024 :
3 492 personnes sans solution d’hébergement ont été recensées cette année sur le territoire parisien. Cela marque un accroissement de 16 % par rapport à l’édition précédente du 26 janvier 2023 (+477 personnes).
Le 12e ne fait pas exception : 457 personnes ont été recensées à la rue, et 129 dans le Bois de Vincennes.
Pour la défense de la loi SRU !
En annonçant, le 30 janvier dernier, la volonté du gouvernement d’intégrer dans les décomptes de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU), le logement intermédiaire ainsi que de donner aux maires le pouvoir de décider des premières attributions, Gabriel Attal s’est engagé dans une voie qui porte atteinte aux fondations du logement social en France.
Les réformes du premier quinquennat du Président Macron ont mis à mal durablement le logement social. Pourtant, alors que la bombe sociale du logement a explosé, Gabriel Attal persiste et signe en faisant le choix lors de son discours de politique générale d’une annonce totalement décalée par rapport aux besoins. Le soutien au logement intermédiaire (LLI), dont les loyers sont bien trop élevés pour une grande majorité des classes moyennes en est le triste symbole. Aujourd’hui, seuls 3 % des ménages en attente de logement social y sont éligibles compte tenu de leurs ressources. Dans le même temps Gabriel Attal n’avance rien pour accélérer la production de logements sociaux et répondre aux 2,6 millions de demandeurs…
Plus grave encore, le Premier ministre envisage une nouvelle attaque contre l’article 55 de la loi SRU, en amoindrissant ses exigences. Il souhaite intégrer dans les décomptes de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU), le logement intermédiaire mais aussi donner aux maires le pouvoir de décider des premières attributions. Cette proposition, qui ne règlera en rien le retard pris pour la construction du logement social, va renforcer les ségrégations territoriales en fragilisant le respect de la loi SRU. Adoptée en 2000, la loi SRU est critiquée de longue date par la droite qui ne veut pas de « ménages pauvres » sur leur territoire préférant payer une amende plutôt que de l’appliquer. En 2020, sur les quelque 2 000 communes soumises à la loi SRU, un peu plus de la moitié n’en respectait pas les obligations. « C’est une prime à ceux qui préfèrent payer les amendes de l’entre-soi social », fustige Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes et présidente de France urbaine.
Retrouvez la lettre qu’Éléonore Slama, élue socialiste du 12e a envoyé au Premier ministre à ce sujet.
Gouverner, c’est loger son peuple ! Il est temps que le gouvernement prenne les décisions qui s’imposent.