À l’heure où le Gouvernement s’apprête à communiquer sur son plan de sobriété énergétique et demande aux Françaises et aux Français de « faire des efforts » pour prévenir le risque d’une pénurie d’électricité ou de gaz, les députés Socialistes et apparentés présentent une série de mesures concrètes, de court et moyen terme, pour une « sobriété solidaire » et un modèle de développement respectueux des limites planétaires.
Dans le contexte actuel de crise énergétique et climatique, il est plus qu’urgent de nous interroger collectivement sur notre mode de vie et notre modèle de développement en prenant en compte son impact sur le climat et les ressources naturelles. La question fondamentale est la suivante : Comment réguler notre consommation afin de respecter les limites planétaires tout en réduisant les inégalités au sein de notre nation et à l’échelle planétaire ? Autrement dit, comment vivre autrement pour que simplement chacun puisse vivre dignement ?
La réponse apportée par les députés Socialistes et apparentés est la « sobriété solidaire ». Cette nouvelle forme de sobriété est définie par deux lignes directrices.
Premièrement, la justice sociale. Aujourd’hui, les disparités en matière d’émissions de carbone sont colossales : la moitié la moins aisée de nos concitoyens émet cinq fois moins de CO2 par an et par personne que les 10 % des plus hauts revenus. Le défi de la justice est d’autant plus vertigineux que pour limiter le chaos climatique, nous devons nous engager collectivement dans une transition qui nous fasse passer d’une moyenne d’environ 9 tonnes de carbone (tC02/an) par personne à une moyenne de seulement 2 tonnes.
Il n’y a pas de solution sans lutte contre les injustices et sans remise en cause des privilèges de certains, alors que tant d’entre nous subissent déjà au quotidien une forme de « sobriété sous contrainte ».