Succès électoraux, vérités sur le Nouveau Front Populaire et nomination du Premier ministre
Succès du PS aux élections européennes
Au printemps dernier, nous avons mené à travers le 12e arrondissement, sur nos marchés, devant nos écoles et nos stations de métro, sur nos places et en porte-à-porte, une campagne positive et joyeuse, avec des idées fortes et une vision claire pour l’Europe, le socialisme écologique.
Avec près de 14 % des voix au niveau national et 25 % dans notre arrondissement pour la liste du Parti Socialiste et de Place Publique menée par Raphaël Glucksmann, les résultats des élections européennes ont remis le Parti Socialiste au premier rang des forces de la gauche et de l’écologie.
Vive le Nouveau Front Populaire !
Avec la dissolution surprise et irresponsable de l’Assemblée Nationale au soir des européennes, Emmanuel Macron a tenté un coup de force en provoquant la campagne des législatives la plus courte de l’histoire de la Ve République. Face à cette nouvelle tentative de rejouer le duel/duo Macro/Le Pen, le Nouveau Front Populaire – rassemblement de la gauche, de l’écologie et de la société civile – s’est construit en quelques jours, avec un accord sur des candidatures uniques dans toutes les circonscriptions de France autour d’un programme commun. Chiffré et crédible, négocié d’égal à égal entre tous les partenaires, ce programme est bien celui du Nouveau Front Populaire et non celui de l’un ou l’autre des membres de l’alliance.
La victoire du NFP aux élections législatives
Au soir du 7 juillet, c’est le Nouveau Front Populaire qui est arrivé en première position, devant l’alliance des partis macronistes et l’extrême droite, reléguée en troisième place. Cela a été rendu possible par l’union de la gauche et de l’écologie, et par la mise en place d’un front républicain pour faire barrage au RN entre les deux tours. Les électrices et électeurs de gauche en ont été le principal moteur, bien plus que tout autre parti dit « républicain ».
Nous nous réjouissons dans le 12e de l’élection dès le 1er tour du socialiste Emmanuel Grégoire et de l’écologiste Eva Sas.
Fort de son bon résultat aux européennes et du long travail de reconstruction du Parti Socialiste au sein de la gauche, le groupe des députés socialistes a doublé en deux ans, passant de 31 à 66 députés. Avec ses 64 sénateurs, le Parti Socialiste est désormais la première force de gauche au Parlement.
Le cirque médiatique et le déni démocratique
Avec cette première position aux élections législatives et une majorité relative de 192 députés, la logique démocratique aurait voulu qu’Emmanuel Macron propose au Nouveau Front Populaire de former un gouvernement avec Lucie Castets comme Première ministre. Il aurait été de notre responsabilité de mettre en œuvre les priorités du programme que nous avons défendu devant les Françaises et les Français, en trouvant les majorités au Parlement, texte par texte.
Mais le président de la République a refusé au Nouveau Front Populaire de tenter de former un gouvernement, en le censurant a priori, déniant ainsi au Parlement le pouvoir s’exprimer. Un nouvel enfumage et un déni de démocratie de l’omniprésident Macron, renforcé par la nomination d’un Premier ministre, Michel Barnier, issu d’un groupe arrivé en 4e position aux élections !
En somme, pour écarter le bloc de gauche arrivé en tête, Emmanuel Macron et les partis de droite laminés dans les urnes vont gouverner avec le consentement de l’extrême droite qui a pourtant été écartée par un front républicain prioritairement porté par la gauche.
Le défi de l’unité et la préparation de l’alternance
Nous nous opposerons à cette coalition des perdants qui accède au pouvoir pour sauver la macronie, à ce gouvernement qui est le plus à droite que notre pays ait connu et dont la survie ne dépend que du bon vouloir du Rassemblement National ! Les socialistes ont été au rendez-vous de la censure et assureront une opposition constructive au Parlement.
Nous restons plus que jamais aux côtés des Françaises et Français, et en lien avec la société civile, pour construire la véritable alternance à ce coup de force institutionnel.
La tâche des militant.es et des dirigeant.es du Parti Socialiste sera de continuer à porter sans relâche, dans l’union et sur tous les terrains, le combat pour nos valeurs, le retour de la gauche au pouvoir, pour la justice sociale et fiscale et la transition écologique. Vous pourrez compter sur notre combativité !
Réécriture de l’histoire, mépris du vote populaire et du rôle du Parlement
Emmanuel Macron n’a jamais eu l’intention de nommer un Premier ministre susceptible de porter une politique de gauche et de remettre
en cause ses choix (réforme des retraites, politique fiscale…).
Son cynisme ne s’est toutefois pas arrêté là. Il a tenté de faire porter la responsabilité de la nomination d’un Premier ministre de droite au Parti Socialiste et cherché ainsi à s’exonérer de son alliance avec la droite et de la bénédiction qu’il a obtenue de l’extrême droite.
Il lui fallait casser le récit de la victoire du Nouveau Front Populaire, en tentant de nous diviser. Soit en sortant les Insoumis, ce qu’il a tenté en posant l’impossibilité d’avoir des ministres insoumis. Soit en fracturant le PS,
ce qu’il a tenté en faisant fuiter le nom de socialistes et de personnalités étiquetées à gauche. Mais le président n’a jamais eu l’intention de perdre le pouvoir ni d’entrer en cohabitation
avec qui que ce soit.
Comme l’a déclaré à maintes reprises Olivier Faure, Premier Secrétaire du PS : « L’intention dès le départ d’Emmanuel Macron était d’avoir un gouvernement qui permette de relier les droites entre elles et de préserver sa politique fiscale, sociale et la retraite à 64 ans. Il n’a jamais eu l’intention d’accorder le moindre changement à qui que ce soit.
Bernard Cazeneuve aurait été
prisonnier de la volonté présidentielle, des 166 députés de Renaissance, du Modem et d’Horizons. C’était un piège qui avait pour objectif de diviser la gauche et de laisser penser que
le chef de l’Etat avait une idée assez large des profils qui pouvaient
rejoindre Matignon. »