ÉCHANGE AVEC…VOTRE DÉPUTÉ EMMANUEL GRÉGOIRE


«L’ÉDUCATION, UN ENJEU FONDAMENTAL POUR NOTRE CIRCONSCRIPTION ET POUR PARIS»

Élu au 1er tour, l’ex-Premier Adjoint à la Maire de Paris rejoint l’Assemblée. Sa priorité : l’éducation, qu’il considère en crise. Il milite aussi pour une réforme des médias et un grand plan logement contre la gentrification. Il veut innover dans ses échanges locaux et combattre l’extrême droite.

Au lendemain de votre élection au 1er tour, vous avez quitté vos fonctions de Premier Adjoint à la Maire de Paris et fait vos premiers pas à l’Assemblée Nationale. Un changement…

E.G.: En effet, depuis ma première élection en 2014, j’ai toujours été membre d’un exécutif et cela fait une différence fondamentale : là où j’exerçais mes délégations et mes missions de 1er Adjoint, il m’appartient désormais, même si c’est dans un cadre collectif, celui du groupe socialiste, de choisir où et comment m’investir, de construire ce que sera mon action, mon bilan.

Quelles sont vos premières priorités?

E.G.: Ma priorité n° 1, c’est l’École, combat essentiel pour l’avenir, combat de moyens, de philosophie, de modèle de société pour ne pas accepter l’organisation structurelle de phénomènes ségrégationnistes. L’école publique est en train de s’effondrer. Nous devons la sauver parce que le jour où elle s’effondrera, la République s’effondrera.

Je suis donc très impliqué dans la commission en charge de l’éducation, de la culture, de l’enseignement supérieur, de la vie associative, du sport. Je l’ai choisie, comme j’en avais pris l’engagement, parce que nous y traitons d’enjeux fondamentaux pour notre circonscription et pour Paris.

Même combat pour la culture. De gros sujets sont devant nous : l’abandon du projet de réforme et le renforcement de l’audiovisuel public mais aussi, je le crois nécessaire, une grande loi sur la non-concentration et l’indépendance des médias.

1er Adjoint, vous vous êtes beaucoup investi, notamment à travers un levier innovant, le PLU bioclimatique, sur le vaste sujet du logement. Que comptez-vous faire dans ce domaine?

E.G.: Pour Paris, c’est une préoccupation fondamentale, un enjeu majeur de pouvoir d’achat et de mixité des quartiers. Toutes les classes sociales doivent pouvoir continuer à habiter Paris. Il y a la double menace du sur-tourisme et de la gentrification.

Cela passe d’abord par la lutte contre les meublés touristiques. J’avais beaucoup travaillé à une proposition de loi transpartisane, initiée par Inaki Echaniz, mon collègue socialiste du Pays basque. Remettons-la sur le tapis, renforçons-la.

Il faut ensuite un grand plan national pour le logement : plus de moyens aux collectivités pour faire du logement social, des outils supplémentaires de préemption, pour poursuivre et accentuer les politiques de transformation et de rénovation, y compris de gros volumes comme des garages ou des bâtiments tertiaires.

Comment envisagez-vous votre action de terrain dans votre circonscription?

E.G.: Je poursuivrai ce que j’ai essayé de faire jusque-là, à travers des liens extrêmement privilégiés avec les équipes municipales. Je suis à leur écoute sur tous les sujets sur lesquels elles pensent que je peux avoir une utilité en interpellation du gouvernement ou en amendement pour la défense des intérêts parisiens.

Je continuerai à aller à la rencontre de tous les acteurs de la circonscription, en tentant de trouver des formes un peu innovantes pour toucher toutes celles et tous ceux que nous ne touchons pas, pour les écouter davantage.

Avec une autre préoccupation, très en lien avec le combat civilisationnel contre l’extrême droite : comment rendre ce mandat – qui peut-être sera très court – utile au service des Parisiennes et des Parisiens, de Paris ? C’est l’engagement que j’ai toujours servi et qui est le plus important pour moi.

EMMANUEL GRÉGOIRE
à l’ASSEMBLÉE

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