Égalité réelle entre les femmes et les hommes, lutte contre les violences sexistes et sexuelles : il est urgent de relever le drapeau du féminisme de combat pour une nouvelle étape de la transition féministe ! Voilà la ligne très claire que s’est donné le Parti socialiste avec Olivier Faure.
Entre le féminisme et le socialisme, l’intimité est historique. C’est ce qui a permis de faire avancer les droits politiques, d’inscrire dans la loi les droits reproductifs, d’ouvrir la porte de l’égalité professionnelle et salariale, de conduire la lutte pour l’abolition du système prostitutionnel. Dans les territoires où les socialistes sont en responsabilité, ils luttent contre la précarité des femmes, œuvrent pour leur accès aux soins, aménagent l’espace public pour qu’il soit partagé, développent des offres de garde pour que les femmes ne soient plus cantonnées à leur rôle de mère, se démènent pour qu’elles se forment, profitent de la vie culturelle, associative ou sportive. En un mot, les socialistes agissent pour que les femmes puissent vivre mieux et soient respectées. Mais l’heure n’est plus à l’accompagnement. L’heure est à la rupture, à la radicalité.
Agir sur tous les fronts
La lutte pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes est une longue marche. Mais le temps de la rupture avec l’ordre patriarcal est venu. La révolution #MeToo l’a révélé et elle constitue l’un des principaux bouleversements de ce premier quart de siècle, en ayant rendu visible l’ampleur des violences sexistes et sexuelles, dont beaucoup n’avaient pas pleinement conscience. La pandémie de Covid a elle aussi constitué un tournant : les femmes, mères, (télé) travailleuses et majoritairement premières de cordée/corvée ont cumulé jusqu’à l’épuisement pour faire tenir la société.
La bataille pour la transition féministe que le PS propose est une triple bataille : culturelle, législative et de terrain. Pour l’égalité réelle, pour les droits des femmes, il faut changer les mentalités, la loi et surtout les pratiques quotidiennes dans les entreprises, les administrations, les territoires et bien sûr dans les partis politiques !
Le PS, un parti féministe au travail
En mai 2023, le Parti socialiste lançait sa convention féministe intitulée « Le temps des femmes ! » avec pour objectif de hisser le Parti socialiste au rang de premier parti féministe. Après 6 mois de débats et contributions internes, de réunions publiques, d’entretiens avec des experts, d’enquêtes de terrain auprès des Françaises et des Français, les militantes et militants socialistes ont adopté fin 2023 un texte ambitieux avec 36 mesures concrètes pour faire advenir enfin l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et renforcer les droits des femmes.
Parmi nos propositions pour changer l’avenir des femmes et de notre jeunesse !
- Mobiliser 3 milliards d’euros pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
- Mener une lutte active contre le cyberharcèlement sexiste avec un dispositif de plainte en ligne efficace et rapide.
- Instaurer une loi qui sanctionne les images et les propos sexistes, tout comme il existe une loi qui sanctionne les images et les propos racistes.
- Initier un plan massif de formations à l’échelle nationale, à destination des professionnel·le·s, des politiques et des acteurs et actrices de la société civile, pour apprendre à identifier et à déconstruire
- les stéréotypes de genre, améliorer l’écoute et la prise en charge des victimes.
- Revenir sur la réforme du lycée général et du lycée professionnel pour renforcer l’attrait des formations scientifiques et des métiers dits “masculins”, comme ceux du numérique, auprès des jeunes filles.
- Généraliser les manuels scolaires non sexistes.
- Étendre aux entreprises de 250 à 1 000 le seuil de 40 % de femmes cadres dirigeantes et femmes membres des instances comme la loi le prévoit d’ici à 2030 dans les entreprises de plus de 1 000 salariés.
- Assurer la gratuité des protections menstruelles pour toutes et la mise en place d’une journée de congé menstruel.
- Reconnaître l’endométriose comme une maladie de longue durée et investir dans la recherche de cette maladie qui touche 1 femme sur 10.
- Garantir l’accès réel aux soins gynécologiques pour toutes.
- Ouvrir véritablement la PMA à toutes les femmes.
- Créer un congé de 5 jours en cas d’avortement ou de fausse couche.
- Augmenter le SMIC, ce qui bénéficiera pour deux tiers à des femmes, surreprésentées dans les métiers peu rémunérés.
- Instaurer un congé parental unique, obligatoire, de 9 semaines minimum, pour les deux parents.
- Porter l’ambition à 600 000 places de crèches d’ici 10 ans (contre 470 000 actuellement).
- Créer un statut pour les familles monoparentales.
- Acter la criminalisation du viol fondé sur l’absence de consentement.
- Ancrer l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne.
- Imposer un quota de 50 % de femmes négociatrices dans les COP climatiques.